Chute d’une cycliste

Une cycliste chute au passage à niveau de la halte des Valettes-Sanatorium des Courmettes

Le 2 Août 1940 vers 7 heures alors qu’elle circulait à vélo suivie par son fils, en direction du Pont du Loup, Mme BEDARD, propriétaire à Vence du restaurant «Le Pied de Mouton», a chuté en traversant la voie ferrée à hauteur du passage à niveau de la Halte des Valettes-Sanatorium des Courmettes. Aussitôt le garde barrière, M PEYREGNE, lui a administré les premiers soins et cette dernière a pu regagner Vence par l’autorail (ci-joint son témoignage).
A la suite de cet accident elle a saisi la Direction des Chemins de Fer de Provence pour la mettre en cause et demander réparation du préjudice subi du fait de son incapacité de travail (certificat médical du docteur POUYMAYOU à Vence).
Aux dires de Mme BEDARD sa chute avait été causée par un rail qui dépassait anormalement le profil de la route départementale.
Dans un premier temps, les Chemins de Fer de Provence ont chargé son garde barrière, M PEYREGNE, de dresser un rapport sur cet accident, ce qui a été fait le 26 Août 1940.
Dans son compte-rendu ce dernier explique qu’au moment des faits la requérante circulait à vive allure et à gauche de la chaussée à l’approche du passage de la voie ferrée .Il précise également qu’après la chute il avait entendu le fils de Mme BEDARD lui reprocher d’avoir abordé la courbe trop à gauche.
Un rapport détaillé sur cet accident a été établi le 3 Septembre 1940 par le Service Exploitation des Chemins de Fer de Provence .Ce rapport dressé par l’Inspecteur de la voie ne révèle aucune anomalie dans le profil des rails et impute l’accident à 2 causes : la vitesse excessive de la cycliste à l’approche du virage dans lequel le devers de la voie ferrée est en sens contraire de la déclivité de la route.
Au vu de ce rapport, Mme BEDARD, a mis en cause le 22 Septembre 1940 le Service Départemental des Ponts et Chaussée, mais cette requête est également demeurée vaine puisque le 12 Octobre de la même année il faisait savoir à cette dernière que ni le Service des Ponts et Chaussées, ni les Chemins de Fer de Provence ne pouvaient être tenus responsables de ce accident.
La suite de cette affaire n’est pas connue, on ne sait pas si Mme BEDARD a donné une suite judiciaire à cette affaire.

Philippe Bensa